Kocheril Raman Narayanan |
Depuis 1947, année de l'indépendance du pays, tous les indiens sont égaux de droit, mettant fin officiellement au système de castes.
Or, si aujourd'hui, l'Inde moderne peut se vanter d'avoir eu un président de l'Union d'origine intouchable, Kocheril Raman Narayanan (entre 1997 et 2002), tout le pays n'a pas encore tourné la page à ce système vieux de plusieurs centaines d'années et les castes prévalent encore trop souvent malgré leur interdiction.
A la campagne surtout, les khap panchâyats sont des conseils de castes intraitables, punissant parfois de mort ceux qui s'écarteraient. Ces conseils se posent comme défenseur de l'ordre moral des communautés rurales et imposent leurs règles archaïques. Les khap panchâyats ne reconnaissent pas l'Hindu marriage act, qui autorise les unions libres en Inde.
Dans leur tradition, les mariages inter-castes et les mariages dits incestueux (entre 2 personnes d'un même village) sont passibles de lynchages, meurtres ou exils forcés. Dimanche 17 avril encore, 2 veuves ont été battues à mort car accusées de lesbianisme par le neveu de l'une d'elles sans que personne ne leur vienne en aide.
Mardi 19 avril, la Cour suprême indienne a donc décidé de juger les khap panchâyats inconstitutionnels et rappelle que la démocratie indienne autorise tout citoyen à se marier avec qui il le souhaite. La haute juridiction encourage même les mariages inter-caste car ils servent l'intérêt national, dans la mesure où ils participent à mettre fin au système de caste.
La Cour a également exigé les gouvernements des Etats de l'Inde à suspendre les magistrats et les officiels de polices qui ne prendraient pas de mesures contre les khap panchâyats.
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